Les relations avec les pouvoirs publics peuvent être traités ici sous l’angle du social. En effet, chez nous, la majorité des actions sociales sont de l’ordre de l’Etat. Celui-ci fait appliquer toute les règles qui y sont soumises. On peut citer comme exemple les assurances sociales, qui dans le modèle rhénan, sont des prélèvements obligatoires, la sécurité qui est fournie par l’Etat, prise en compte des inégalités sociales, etc.
Au niveau américain, tout ceci est très différent. Premièrement, toutes les assurances sociales ne sont pas obligatoires, tout est réglé selon la loi du marché, donc bien de personnes ne sont pas assurées. Deuxièmement, les USA comptent de fortes inégalités du fait que l’Etat ne s’occupe pas du tout de la redistribution des revenus et tout ce qui s’en suit. On peut dire que l’Etat n’est pas concerné par ces problèmes. De plus, pour terminer, nous sentons très bien que les USA sont défavorable envers des prélèvements d’impôts trop élevés, car ils constituent selon eux un frein à l’économie et au travail. D’un certain point de vue, ils n’ont pas tout tort mais ils sont peut-être un peu trop à l’extrème. Faut-il donc prélever des impôts?
Pour conclure, le modèle rhénan est sans aucun doute le plus performant que ce soit socialement ou économiquement parlant mais au niveau du rêve et de la gloire, le modèle néo-américain l’emporte largement.
Capitalisme contre capitalisme
par Michel Albert
(1991)