Jean Baudrillard

L’information peut tout nous dire. Elle a toutes les réponses. Mais ce sont des réponses à des questions que nous n’avons pas posées, et qui ne se posent sans doute même pas.

La neige n’est plus un don du ciel. Elle tombe exactement aux endroits marqués par les stations d’hiver.

Le simulacre n’est jamais ce qui cache la vérité – c’est la vérité qui cache qu’il n’y en a pas.
Le simulacre est vrai.

Aujourd’hui l’abstraction n’est plus celle de la carte, du double, du miroir ou du concept. La simulation n’est plus celle d’un territoire, d’un être référentiel, d’une substance. Elle est la génération par les modèles d’un réel sans origine ni réalité: hyperréel.

C’est le réel, et non la carte, dont des vestiges subsistent ça et là, dans les déserts qui ne sont plus ceux de l’Empire, mais le nôtre. Le désert du réel lui-même.

7 thoughts on “Jean Baudrillard

  1. s.A

    Le réel est produit à partir de cellules miniaturisées, de matrices et de mémoires, de modèles de commandement – et il peut être reproduit un nombre indéfini de fois à partir de là. Il n’a plus à être rationnel, puisqu’il ne se mesure plus à quelque instance, idéale ou négative. Il n’est plus qu’opérationnel. En fait, ce n’est plus du réel, puisqu’aucun imaginaire ne l’enveloppe plus. C’est un hyperréel, produit de synthèse irradiant de modèles combinatoires dans un hyperespace sans atmosphère.

    Ainsi l’enjeu aura toujours été la puissance meurtrière des images, meurtrières du réel, meurtrières de leur propre modèle, comme les icônes de Byzance pouvaient l’être de l’identité divine. A cette puissance meurtrière s’oppose celle des représentations comme puissance dialectique, médiation visible et intelligible du Réel.

     elle est le reflet d’une réalité profonde (bonne apparence);
     elle masque et dénature une réalité profonde (mauvaise apparence);
     elle masque l’absence de réalité profonde (joue à être une apparence);
     elle est sans rapport à quelque réalité que ce soit (simulacre);
     elle est son propre simulacre pur (simulacre).

    Lorsque le réel n’est plus ce qu’il était, la nostalgie prend tout son sens. Surenchère des mythes d’origine et des signes de réalité. Surenchère de vérité, d’objectivité et d’authenticité secondes. Escalade du vrai, du vécu, résurrection du figuratif là où l’objet et la substance ont disparu. Production affolée de réel et de référentiel, parallèle et supérieure à l’affolement de la production matérielle: telle apparaît la simulation dans la phase qui nous concerne – une stratégie du réel, de néo-réel et d’hyperréel, que double partout une stratégie de dissuasion.

    Toute science ne vit-elle pas sur ce glacis paradoxal auquel la vouent l’évanescence de son objet dans son appréhension même, et la réversion impitoyable qu’exerce sur elle cet objet mort? Telle Orphée, elle se retourne toujours trop tôt, et, telle Euridice, son objet retombe aux Enfers.

    La science ne se sacrifie jamais, elle est toujours meurtrière.

    L’évolution logique d’une science est de s’éloigner toujours davantage de son objet, jusqu’à se passer de lui: son autonomie n’en est que plus fantastique, elle atteint à sa forme pure.

    un monde tout entier recensé, analysé, puis ressuscité artificiellement sous les espèces du réel, dans un monde de la simulation, de l’hallucination de la vérité, du chantage au réel, du meurtre de toute forme symbolique et de sa rétrospection hystérique, historique

    Ramsès ne signifie rien pour nous, seule la momie est d’un prix inestimable, car elle est ce qui garantit que l’accumulation a un sens. Toute notre culture linéraire et accumulative s’effondre si nous ne pouvons pas stocker le passé en pleine lumière.

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  2. s.A

    Nous ne savons plus que mettre notre science au service de la réparation de la momie, c’est-à-dire restaurer un ordre visible, alors que l’embaument était un travail mythique visant à immortaliser une dimension cachée.

    Car les momies ne pourissent pas par les vers: elles meurent de transhumer d’un ordre lent du symbolique, maître de la pourriture et de la mort, vers un ordre de l’histoire, de la science et du musée, le nôtre, qui ne maîtrise plus rien, qui ne sait que vouer ce qui l’a précédé à la pourriture et à la mort et chercher ensuite à le ressusciter par la science. Violence irréparable envers tous les secrets, violence d’une civilisation sans secret, haine de toute une civilisation contre ses propres bases.

    Ainsi partout nous vivons dans un univers étrangement semblable à l’original – les choses y sont doublées par leur propre scénario. Mais ce double ne signifie pas, comme dans la tradition, l’imminence de leur mort – elles sont déjà expurgées de leur mort, et mieux encore que de leur vivant; plus souriantes, plus athentiques, dans la lumière de leur modèle, tels les visages des funerals homes.

    Peut-être cependant une catastrophe mentale, une implosion et une involution mentale sans précédent guettent-elles un système de ce genre, dont les signes visibles seraient cette obésité étrange, ou l’incroyable cohabitation des théories et des pratiques les plus bizarres, répondant à l’invraisemblable coalition du luxe, du ciel et du fric, à l’invraisemblable matérialisation luxueuse de la vie et aux contradictions introuvables.

    Tout ce que le capital nous demande: c’est de le recevoir comme rationnel ou de le combattre au nom de la rationalité, de le recevoir comme moral ou de le combattre au nom de la morale. Car c’est la même chose, ce qui peut se lire sous une autre forme: jadis on s’employait à dissimuler un scandale – aujourd’hui on s’emploie à cacher que ce n’en est pas un.

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  3. s.A

    Le capital, lui, n’a jamais été lié par contrat à cette société qu’il domine. Il est une sorcellerie du rapport social, il est un défi à la société, et il doit lui être répondu comme tel. Il n’est pas un scandale à dénoncer selon la rationalité morale ou économique, il est un défi à relever selon la règle symbolique.

    Enfer de la simulation, qui n’est plus celui de la torture, mais de la torsion subtile, maléfique, insaississable, du sens […]

    Il s’agit toujours de faire la preuve du réel par l’imaginaire, la preuve de la vérité par le scandale, la preuve de la loi par la transgression, la preuve du travail par la grève, la preuve du système par la crise et celle du capital par la révolution […]

    Du même ordre que l’impossibilité de retrouver un niveau absolu du réel est l’impossibilité de mettre en scène l’illusion. L’illusion n’est plus possible, parce que le réel n’est plus possible. C’est tout le problème politique de la parodie, de l’hypersimulation ou simulation offensive, qui est posé.

    La seule arme du pouvoir, sa seule stratégie contre cette défection, c’est de réinjecter partout du réel et du référentiel, c’est de nous persuader de la réalité du social, de la gravité de l’économie et des finalités de la production. Pour cela il use de préférence du discours de la crise, mais aussi, pourquoi pas? de celui du désir.

    Prenez vos désir pour la réalité!

    […] c’est le capital qui le premier s’est alimenté, au fil de son histoire, de la destructuration de tout référentiel, de toute fin humaine, qui a brisé toutes les distinctions idéales du vrai et du faux, du bien et du mal, pour asseoir une loi radicale des équivalences et des échanges, la loi d’airain de son pouvoir.

    Tant que la menace historique lui venait du réel, le pouvoir a joué la dissuasion et la simulation, désintégrant toutes les contradictions à force de production de signes équivalents. Aujourd’hui où la menace lui vient de la simulation (celle de se volatiliser dans le jeu des signes) le pouvoir joue le réel, joue la crise, joue à refabriquer des enjeux artificiels, sociaux, économiques, politiques. C’est pour lui une question de vie ou de mort. Mais il est trop tard.

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  4. s.A

    Le pouvoir lui aussi ne produit plus depuis longtemps que les signes de sa ressemblance. Et du coup, c’est une autre figure du pouvoir qui se déploie: c’est celle d’une demande collective des signes du pouvoir – union sacrée qui se refait autour de sa disparition.

    Mélancolie des sociétés sans pouvoir: c’est elle déjà qui a suscité le fascisme, cette overdose d’un référentiel fort dans une société qui ne peut venir à bout de son travail de deuil.

    La mort n’est jamais un critère absolu, mais dans ce cas elle est significative: l’ère des James Dean, Marylin Monroë et des Kennedy, de ceux qui mouraient réellement justement parce qu’ils avaient une dimension mythique qui implique la mort (pas par romantisme, mais par le principe fondamental de réversion et d’échange) – cette ère est révolue. C’est désormais l’ère du meurtre par simulation, de l’esthétique généralisée de la simulation, du meurtre-alibi – résurrection allégorique de la mort, qui n’est plus là que pour sanctionner l’institution du pouvoir, qui sans cela, n’a plus de substance ni de réalité autonome.

    A l’inverse du rite primitif, qui prévoit la mort officielle et sacrificielle du roi (le roi ou le chef n’est rien sans la promesse de son sacrifice), l’imaginaire politique moderne va de plus en plus dans le sens de retarder, de cacher le plus longtemps possible la mort du chef d’Etat. Cette obsession s’est accrue depuis l’ère des révolutions et des leaders charismatiques: Hitler, Franco, Mao, n’ayant pas d’héritiers «légitimes», de filiation de pouvoir, se voient forcés de se survivre indéfiniment à eux-mêmes – le mythe populaire ne veut jamais les croire morts. Ainsi les Pharaons déjà: c’étaient toujours une seule et même personne qu’incarnaient les pharaons successifs.

    Nous en sommes toujours là: aucune de nos sociétés ne sait mener son travail de deuil du réel, du pouvoir, du social lui-même, qui est impliqué dans la même déperdition. Et c’est par une recrudescence artificielle de tout cela que nous tentons d’y échapper. Cela finira même sans doute par donner le socialisme.

    L’idéologie ne correspond qu’à une malversation de la réalité par les signes, la simulation correspond à un court-circuit de la réalité et à son redoublement par les signes. C’est toujours la finalité de l’analyse idéologique que de restituer le processus objectif, c’est toujours un faux problème que de vouloir restituer la vérité sous le simulacre.

    Fin du système panoptique. L’œil de la TV n’est plus la source d’un regard absolu, et l’idéal du contrôle n’est plus celui de la transparence. Celui-ci suppose encore un espace objectif (celui de la Renaissance) et la toute-puissance d’un regard despotique. C’est encore, sinon un système de renfermement, du moins un système de quadrillage. Plus subtil, mais toujours en extériorité, jouant sur l’opposition du voir et de l’être vu, même si le point focal du panoptique peut être aveugle.

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  5. s.A

    C’est tout le mode traditionnel de causalité qui est en question: mode perspectif, déterministe, mode «actif», critique, mode analytique – distinction de la cause et de l’effet, de l’actif et du passif, du sujet et de l’objet, de la fin et des moyens.

    […] tout ce processus ne peut s’entendre pour nous que sous forme négative: plus rien ne sépare un pôle de l’autre, l’initial du terminal, il y a comme une sorte d’écrasement de l’un sur l’autre, de télescopage fantastique, d’effondrement l’un dans l’autre des deux pôles traditionnels: implosion – absorption du mode rayonnant de la causalité, du mode différentiel de la détermination, avec son électricité positive et négative – implosion du sens. C’est là où la simulation commence.

    […] l’équilibre de la terreur n’est jamais que le versant spectaculaire d’un système de dissuassion qui s’est insinué de l’intérieur dans tous les interstices de la vie.

    L’enjeu politique est mort, seuls restent des simulacres de conflits et d’enjeux soigneusement circonscrits.

    En fait, le modèle spatial et nucléaire n’ont pas de fins propres: ni la découverte de la lune, ni la supériorité militaire et stratégique. Leur vérité, c’est d’être les modèles de simulation, les vecteurs modèles d’un système de contrôle planétaire (dont mêmes les puissances vedettes de ce scénation ne sont pas libres – tout le monde est satellisé).

    L’autre aspect de cette guerre [de Vietnam – n.n.] et de toute guerre désormais: derrière la violence armée, l’antagonisme meurtrier des adversaires – qui semble un enjeu de vie et de mort, qui se joue comme tel (sinon on ne pourrait jamais envoyer les gens se faire crever la peau dans ce genre d’histoire), derrière ce simulacre de lutte à mort et d’enjeu mondial sans pitié, les deux adversaires sont fondamentalement solidaires contre autre chose, innomé, jamais dit, mais dont le résultat objectif de la guerre, avec la complicité égale des deux adversaires, est la liquidation totale: les structures tribales, communautaires, pré-capitalistes, toutes les formes d’échange, de langue, d’organisation symboliques, c’est cela qu’il faut abolir, c’est cela dont le meurtre est l’objet de la guerre – et celle-ci dans son immense dispositif spectaculaire de mort, n’est que le medium de ce processus de rationalisation terroriste du social – le meurtre sur lequel va pouvoir s’instaurer la socialité, peu importe son obédience, communiste ou capitaliste. Complicité totale, ou division du travail entre deux adversaires (qui peuvent même consentir pour cela des sacrifices immenses) à même fin de ravalement et de domestication des rapports sociaux.

    Bien d’autres événements (la crise pétrolière, etc.) n’ont jamais commencé, jamais existé, sinon comme péripéties artificielles, – abstracts, ersatzs et artefacts d’histoire, de catastrophes et de crises destinés à maintenir un investissement historique sous hypnose. Tous les media et le scénario officiel de l’information ne sont là que pour maintenir l’illusion d’une événimentialité, d’une réalité des enjeux, d’une objectivité des faits.

    La simulation est maîtresse, et nous n’avons plus droit qu’au rétro, à la réhabilitation fantomatique, parodique de tous les référentiels perdus.

    […] le nucléaire inaugure partout un processus accéléré d’implosion, il congèle tout autour de lui, il absorbe toute énergie vive.

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  6. s.A

    Le cinéma et sa trajectoire: du plus fantastique ou mythique au réalistique et à l’hyperréalistique.

    Simultanément à cette tentative de coïncidence absolue avec le réel, le cinéma se rapproche aussi d’une coïncidence absolue avec lui-même – et ceci n’est pas contradictoire: c’est même la définition de l’hyperréel.

    […] le cinéma est fasciné par lui-même comme objet perdu tout comme il (et nous) sommes fascinés par le réel comme référentiel en perdition.

    Ce que personne ne veut comprendre, c’est que Holocauste est d’abord (et exclusivement) un événement, ou plutôt un objet télévisé (règle fondamentale de MacLuhan, qu’il ne faut pas oublier), c’est-à-dire qu’on essaie de réchauffer un événement historique froid, tragique mais froid, le premier grand événement historique froid, tragique mais froid, le premier grand événement des systèmes froids, des systèmes de refroidissement, de dissuasion et d’extermination qui vont ensuite se déployer sous d’autres formes (y compris la guerre froide, etc.) et concernant des masses froides (les Juifs même plus concernés par leur propre mort, et l’autogérant, éventuellement, masses même plus révoltées: dissuadées jusqu’à la mort, dissuadées de leur mort même) de réchauffer cet événement froid à travers un medium froid, la télévision, et pour des masses elles-mêmes froides, qui n’auront là l’occasion que d’un frisson tactile et d’une émotion posthume, frisson dissuasif lui aussi, qui les fera verser dans l’oubli avec une sorte de bonne conscience esthétique de la catastrophe.

    Tout comme l’extermination des Juifs disparaissait derrière l’événement télévisé d’Holocauste – le medium froid de la télé s’étant simplement substitué au système froid de l’extermination qu’on croyait exorciser à travers elle – ainsi le Syndrome Chinois est un bel exemple de la suprématie de l’événement télévisé, sur l’événement nucléaire qui, lui, reste improbable et en quelque sorte imaginaire.

    Or c’est la simulation qui est efficace, jamais le réel. La simulation de catastrophe nucléaire est le ressort stratégique de cette entreprise générique et universelle de dissuasion: dresser les peuples à l’idéologie et à la discipline de la sécurité absolue – les dresser à la métaphysique de la fission et de la fissure. Pour cela il faut que la fissure soit une fiction. Une catastrophe réelle retarderait les choses, elle constituerait un incident rétrograde, de type explosif […]

    […] so toute la stratégie aujourd’hui est de terreur mentale et de dissuasion liée au suspens et à l’éternelle simulation de la catastrophe, alors la seule façon de pallier à ce scénarion serait de faire arriver la seule façon de pallier à ce scénario serait de faire arriver la catastrophe, de produire ou de reproduire de la catastrophe réelle. Ce à quoi s’emploie la Nature de temps en temps: dans ses moments inspirés, c’est Dieu qui par ses cataclysmes dénoue l’équilibre de la terreur où les humains se sont enfermés. Plus près de nous, c’est ce à quoi s’emploie aussi le terrorisme: à faire surgir une violence réelle, palpable, contre la violence invisible de la sécurité. C’est d’ailleurs là son ambiguïté.

    La déperdition du sens est directement liée à l’action dissolvante, dissuasive, de l’information, des media et des mass-media.” (p. 120) Cette hypothèse va à l’encontre de toute acception reçue: “Partout la socialisation se mesure par l’exposition aux messages médiatiques. Est désocialisé, ou virtuellement asocial celui qui est sous-exposé aux media.

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  7. s.A

    Le nihilisme n’a plus les couleurs sombres, wagnériennes, spengleriennes, fuligineuses, de la fin du siècle. Il ne procède plus d’une Weltanschauung de la décadence ni d’une radicalité métaphysique née de la mort de Dieu et de toutes les conséquences qu’il faut en tirer. Le nihilisme est aujourd’hui celui de la transparence, et il est en quelque sorte plus radical, plus crucial que dans ses formes antérieures et historiques, car cette transparence, cette flottaison est indissolublement celle du système, et celle de toute théorie qui prétend encore l’analyser. Quand Dieu est mort, il y avait encore Nietzsche pour le dire, – grand nihiliste devant l’Eternel et le cadavre de l’Eternel. Mais devant la transparence simulée de toutes choses, devant le simulacre d’accomplissement matérialiste ou idéaliste du monde dans l’hyperréalité (Dieu n’est pas mort, il est devenu hyperréel), il n’y a plus de Dieu théorique et critique pour reconnaître les siens.

    La séduction est de l'ordre du rituel, le sexe et le désir de l'ordre du naturel.

    La tristesse de l'intelligence artificielle est qu'elle est sans artifice, donc sans intelligence.

    Le hasard, c'est le purgatoire de la causalité

    Le pouvoir n'existe plus que comme un simulacre.

    Les objets ne s'épuisent jamais dans ce à quoi ils servent, et c'est dans cet excès de présence qu'ils prennent leur signification de prestige, qu'ils «désignent» non plus le monde, mais l'être et le rang social de leur détenteur…

    Les statistiques sont une forme d'accomplissement de désir, tout comme les rêves.

    Si vous tuez mille hommes, la mort de chacun a mille fois moins d'importance que s'il était mort seul.

    Un jugement négatif vous satisfait plus encore qu'une louange, pourvu qu'il respire la jalousie.

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