Invité de BFM Business, le président de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Jean-Dominique Senard estime que le précédent accord était “inutile et paralysant”.
“C’est une date très importante dans les 23 ans de vie de l’Alliance.” Sur le plateau de BFM Business, le président de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi n’a pas caché son enthousiasme quelques jours après la signature d’un nouvel accord entre les entités française et japonaises. Selon Jean-Dominique Senard, le précédent accord était source de frustrations qui peinaient à s’exprimer et d’arrières-pensées qui “empêchaient l’Alliance d’avancer”.
“Nissan avait 15% d’une belle entreprise qui s’appelait Renault, sans droit de vote : objectivement, c’est un peu frustrant, a estimé le président de Renault qui a qualifié l’ancien accord d’unitile et “un peu paralysant”. D’un côté il y avait Renault qui avait 44% d’une entreprise au Japon et qui en réalité n’avait pas son mot à dire.”
Même si la part de Renault diminue drastiquement, la situation antérieure “immobilisait des capitaux dont on va avoir absolument besoin dans les années à venir pour la transition énergétique”, a insisté Jean-Dominique Senard.
L’ère des partenariats?
Le président de l’Alliance assure que ce nouvel accord va permettre d’enclencher les grands projets. “Nous sommes dans une époque où l’industrie automobile évolue vers un monde de partenariats. C’est trop compliqué, on ne peut pas faire les choses seul, a-t-il analysé. Maintenant, il faut s’allier à des fournisseurs de semi-conducteurs, on a eu assez de difficultés ces derniers mois. Cet accord nous permet de respirer vers des partenariats qui bénéficieront à d’autres.”
“Nous allons profiter de cette galaxie pour rendre nos 3 entreprises encore plus profitables qu’elles ne le sont aujourd’hui. Renault est sauvée aujourd’hui et ce n’est pas qu’un soulagement, c’est un signe formidable d’expansion.”
Jean-Dominique Senard se montre d’ailleurs particulièrement optimiste quant aux perspectives des trois groupes et notamment de Renault dans les 5 à 8 années à venir: “Je considère que nos groupes ne sont pas valorisés de la bonne manière, qu’il y a un potentiel dans Renault que le marché ne voit pas. Nous allons enfin découvrir les grands trésors de Renault, je suis ébahi par la capacité d’innovation de ce groupe. Je pense que nous avons les meilleurs moteurs électriques au monde.”
RENAULT-NISSAN: LE PRÉSIDENT DE L’ALLIANCE ASSURE QUE RENAULT N’EST PAS PERDANT DANS LE NOUVEL ACCORD
Timothée Talbi
BFM Business
Le 08/02/2023
https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/renault-nissan-le-president-de-l-alliance-assure-que-renault-n-est-pas-perdant-dans-le-nouvel-accord_AV-202302080744.html
Invité de BFM Business, le président de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Jean-Dominique Senard estime que le précédent accord était “inutile et paralysant”.
“C’est une date très importante dans les 23 ans de vie de l’Alliance.” Sur le plateau de BFM Business, le président de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi n’a pas caché son enthousiasme quelques jours après la signature d’un nouvel accord entre les entités française et japonaises. Selon Jean-Dominique Senard, le précédent accord était source de frustrations qui peinaient à s’exprimer et d’arrières-pensées qui “empêchaient l’Alliance d’avancer”.
“Nissan avait 15% d’une belle entreprise qui s’appelait Renault, sans droit de vote : objectivement, c’est un peu frustrant, a estimé le président de Renault qui a qualifié l’ancien accord d’unitile et “un peu paralysant”. D’un côté il y avait Renault qui avait 44% d’une entreprise au Japon et qui en réalité n’avait pas son mot à dire.”
Même si la part de Renault diminue drastiquement, la situation antérieure “immobilisait des capitaux dont on va avoir absolument besoin dans les années à venir pour la transition énergétique”, a insisté Jean-Dominique Senard.
L’ère des partenariats?
Le président de l’Alliance assure que ce nouvel accord va permettre d’enclencher les grands projets. “Nous sommes dans une époque où l’industrie automobile évolue vers un monde de partenariats. C’est trop compliqué, on ne peut pas faire les choses seul, a-t-il analysé. Maintenant, il faut s’allier à des fournisseurs de semi-conducteurs, on a eu assez de difficultés ces derniers mois. Cet accord nous permet de respirer vers des partenariats qui bénéficieront à d’autres.”
Jean-Dominique Senard se montre d’ailleurs particulièrement optimiste quant aux perspectives des trois groupes et notamment de Renault dans les 5 à 8 années à venir: “Je considère que nos groupes ne sont pas valorisés de la bonne manière, qu’il y a un potentiel dans Renault que le marché ne voit pas. Nous allons enfin découvrir les grands trésors de Renault, je suis ébahi par la capacité d’innovation de ce groupe. Je pense que nous avons les meilleurs moteurs électriques au monde.”
日産とのいびつな提携、ルノーも不満 老練経営者が今明かす「心中」
by 和気真也
朝日新聞
https://www.asahi.com/articles/ASR296FXMR27ULFA01Q.html
自動車が並んだ会場の一角に、にわかに人だかりができた。昨年10月のパリモーターショー。来場者がカメラを構えた先に、仏大統領エマニュエル・マクロンの姿があった。両脇を、電気自動車（EV）などの説明をしながらルノー会長のジャンドミニク・スナールと最高経営責任者（CEO）のルカ・デメオが歩いた。
スナールとデメオ、そしてマクロン。日産自動車の「独立」につながる資本関係の見直し（リバランス）を仏側で主導したのがこの3人だ。
カルロス・ゴーンがルノー会長兼CEOを辞任した2019年1月、混乱の収拾役として大株主の仏政府が選んだのがスナールだった。エネルギー大手のトタルやタイヤのミシュラン。名だたる仏企業を渡り歩いたベテラン経営者は、ゴーンとは対照的に物腰が柔らかく、対話を重視する人物だ。ミシュランでは創業家以外で初のCEOとなり、難しい工場閉鎖などに取り組んで経営を立て直した。
ルノー会長に就任後、日産の社員らとも対話を重ねた。「まずは両社の緊張を和らげようと思った」。だが、難しいことはすぐにわかった。まず、自分への警戒のまなざしが強いのにすぐに気づいた。日産の会長職に就かず、合議制でのグループ運営を進めた。
スナールの父は外交官だった。国をまたぐ人の関係づくりの大変さは、幼少期からの外国暮らしで身に染みていた。「文化は育むもので、統合してもうまくいかない」と、じっくり日産側の声に耳を傾けた。
日産側が「いびつ」と評する提携関係。だが、ルノー側にも不満があった。ルノーが日産の経営に干渉できないようにする提携の基本契約の存在だ。仏政府からの間接的支配を避けるために結ばれたが、スナールは「43%の株主でありながら何も言えない状況に、いら立ちがあった」との思いを口にする。