Isabelle de Foucaud

Un «cheval de Troie». C’est ainsi que le cabinet d’audit KPMG définit le délinquant économique moyen dans sa dernière étude internationale sur les fraudeurs. «La plupart des fraudeurs se cachent à la vue de tous», précisent ses auteurs. Dans 61% des cas, ceux-ci travaillent en effet au sein de l’entreprise qui subit leurs méfaits. Et généralement, ils prennent leur temps pour passer à l’acte car, dans 44% des cas, ils sont employés depuis plus de six ans avant de frapper.
Quel est le profil type du fraudeur en col blanc? Il est âgé de 36 à 55 ans dans 70% des cas et exerce généralement des fonctions au sein de la direction (y compris celle de PDG) du groupe visé par ses actes frauduleux, ou peut être un cadre supérieur au sein des services marketing, commerciaux ou financiers. Il s’entoure le plus souvent (70%) de complices.
Son mode opératoire évolue constamment, avertit KPMG. «Les fraudes sont comme les souches de la grippe: vous pouvez soigner celle qui sévit aujourd’hui, mais l’année suivante le virus aura muté dans une forme aussi grave voire pire», résume Phil Ostwalt, coordinateur des Études du département «Global Forensic» de KPMG. Il faut dire que les fraudeurs ont de plus en plus recours aux nouvelles technologies, ce qui leur permet d’inventer sans cesse de nouveaux types d’activités illégales.

One thought on “Isabelle de Foucaud

  1. shinichi Post author

    Portrait robot du fraudeur en col blanc

    par Isabelle de Foucaud

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/11/27/20002-20131127ARTFIG00248-portrait-robot-du-fraudeur-en-col-blanc.php

    Le délinquant économique moyen est âgé de 36 à 55 ans, issu généralement de la direction de l’entreprise qui subit ses méfaits, ou des services marketing, commerciaux ou financiers, selon une étude du cabinet d’audit KPMG.

    Un «cheval de Troie». C’est ainsi que le cabinet d’audit KPMG définit le délinquant économique moyen dans sa dernière étude internationale sur les fraudeurs*. «La plupart des fraudeurs se cachent à la vue de tous», précisent ses auteurs. Dans 61% des cas, ceux-ci travaillent en effet au sein de l’entreprise qui subit leurs méfaits. Et généralement, ils prennent leur temps pour passer à l’acte car, dans 44% des cas, ils sont employés depuis plus de six ans avant de frapper.

    Quel est le profil type du fraudeur en col blanc? Il est âgé de 36 à 55 ans dans 70% des cas et exerce généralement des fonctions au sein de la direction (y compris celle de PDG) du groupe visé par ses actes frauduleux, ou peut être un cadre supérieur au sein des services marketing, commerciaux ou financiers. Il s’entoure le plus souvent (70%) de complices.

    Son mode opératoire évolue constamment, avertit KPMG. «Les fraudes sont comme les souches de la grippe: vous pouvez soigner celle qui sévit aujourd’hui, mais l’année suivante le virus aura muté dans une forme aussi grave voire pire», résume Phil Ostwalt, coordinateur des Études du département «Global Forensic» de KPMG. Il faut dire que les fraudeurs ont de plus en plus recours aux nouvelles technologies, ce qui leur permet d’inventer sans cesse de nouveaux types d’activités illégales.

    Que les enquêteurs qui les traquent se rassurent, certaines formes de fraudes sont indémodables. La plus répandue est le détournement d’actifs, qui concerne 56% des cas et qui inclut principalement les détournements de fonds ou les fraudes dans les processus d’achats. Dans 24% des cas, les fraudeurs se livrent à des escroqueries en tout genre leur permettant de mettre la main sur des biens ou d’empocher des revenus de manière illégale. «Les entreprises doivent se demander si leurs anciennes techniques de prévention de la fraude sont toujours efficaces», juge Grant Jamieson, associé chez KPMG à Hong Kong, en soulignant que «de nouvelles approches de l’analyse des données peuvent donner aux entreprises de meilleures chances d’attraper les fraudeurs».

    Une facture salée

    L’enjeu est de taille pour les entreprises, car la facture peut vite grimper. Selon KPMG, le montant des dommages peut varier de 50.000 à 500.000 dollars si le fraudeur a agi seul, voire dépasser les 5 millions de dollars dans 9% des cas. Lorsque l’escroc a des complices, en revanche, l’ardoise dépasse les 500.000 dollars dans 43% des cas et les 5 millions dans 16% des cas. Ces fraudes sont généralement commises sur une période de un à cinq ans et réalisées via plusieurs transactions, dont le montant s’échelonne en moyenne de 1000 à 50.000 dollars chacune. Le secteur des services financiers est le plus ciblé par ces fraudes, suivi de la pharmaceutique et de l’énergie.

    À chaque crime, son mobile. KPMG a passé au crible les motivations des fraudeurs. «Typiquement, une personne commet une fraude pour financer un style de vie extravagant, ou tout du moins très confortable. Nous ne voyons que très rarement des personnes devenir escrocs pour joindre les deux bouts», explique Anne van Heerden, associée du cabinet d’audit en Suisse, tout en admettant que «nous nous demandons souvent, alors qu’ils sont plutôt aisés, pourquoi ils prennent ce risque».

    * KPMG a analysé 596 cas de fraudes, intervenus entre août 2011 et février 2013 dans 78 pays, pour établir son portrait robot du délinquant économique moyen.

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