Stendhal

J’ai admiré les belles forêts de lièges et la couleur grisâtre des troncs d’arbres que l’on vient de dépouiller de leur précieuse écorce ; les baies, formées d’aloès, m’ont beaucoup plu. À vrai dire, tout me plaisait ; ne faisais-je pas une imprudence ? Les maisons de tous les villages viennent d’être blanchies à la chaux, ce qui leur donne un air de propreté et de gaieté bien extraordinaire ; c’est-à-dire l’air précisément de tout ce qu’elles ne sont pas. Mais n’importe, l’aspect de ces lignes de maisons blanches, au milieu de vastes montagnes couvertes de forêts de lièges, est charmant.
Mataro, avec ses maisons parfaitement reblanchies à l’intérieur comme à l’extérieur, est situé sur le rivage, mais à quarante pieds audessus du niveau de la mer, ce qui lui donne beaucoup de vue, et en fait une petite ville agréable. On nous y a servi un dîner très abondant ; il y avait quinze ou vingt plats de viande pour huit voyageurs.

One thought on “Stendhal

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *