La direction de PSA a en effet annoncé aux représentants syndicaux qu’en plus des 8 000 suppressions d’emplois révélées en juillet dernier, elle comptait supprimer 3 214 emplois d’ici la mi-2014, pour passer à 55 900 salariés en France. Une suppression d’un emploi sur six !
Ce n’est pas le gouvernement Hollande-Ayrault qui va gêner la mise en œuvre du plan des groupes de l’automobile. Ce qui est en cours est une véritable réorganisation de l’appareil de production en Europe, dont le marché est jugé de moins en moins rentable. Après l’annonce de la fermeture de Ford à Genk et des suppressions d’emplois au Royaume-Uni, Opel (filiale de General Motors qui a également des participations dans PSA) a annoncé la fermeture de fait de l’usine de Bochum en Allemagne (3 000 salariés, 10 000 emplois indirects).
Par contre cette semaine, à l’agenda de la visite de François Hollande en Algérie, il était prévu de discuter de la possibilité de faciliter les conditions de construction d’une usine Renault à Oran, et pourquoi pas de l’investissement de l’Algérie dans le capital de PSA. Ce que la Tribune avait évoqué la semaine dernière, provoquant au passage un bond de la valeur de l’action PSA en plein recul des valeurs ! On voit donc que pour ce gouvernement, l’enjeu n’est pas de sauver les emplois mais les profits des actionnaires.
PSA : CASSEUR D’EMPLOIS, GOUVERNEMENT COMPLICE
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 175 (20/12/12)
http://www.npa2009.org/content/psa-casseur-d%E2%80%99emplois-gouvernement-complice