5 thoughts on “Pléiade (xvie siècle)

  1. shinichi Post author

    Joachim du Bellay
    Pierre de Ronsard
    Rémy Belleau
    Jean-Antoine de Baïf
    Étienne Jodelle
    Pontus de Tyard

    Pelletier du Mans
    Nicolas Denisot
    Marc-Antoine Muret
    Jean Dorat
    Guillaume Desautels
    Jean Bastier de La Péruse

    Jean Nicot – diplomate et philologue français
    Marguerite de France – fille du roi Henri II et de Catherine de Médicis
    François Rabelais – un écrivain français humaniste de la Renaissance
    Dante Alighieri – un poète, écrivain, penseur et homme politique florentin
    Giovanni Boccaccio – un écrivain florentin
    Francesco Petrarca – un érudit, poète et humaniste florentin

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  2. shinichi Post author

    Pléiade (xvie siècle)

    Wikipédia

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pl%C3%A9iade_(XVIe_si%C3%A8cle)

    La Pléiade est un groupe de poètes français du xvie siècle, composé notamment de Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Jean-Antoine de Baïf, Étienne Jodelle, Rémy Belleau, Jean Dorat, Jacques Peletier du Mans et Pontus de Tyard. À travers leurs œuvres littéraires et leurs textes théoriques, leur ambition était de renouveler et perfectionner la langue française et de participer à son émancipation du latin. Le but politique, dans le contexte de la Renaissance, était de participer à l’unification de la France par le biais de la langue française, sur le modèle mais aussi en rivalité avec l’italien, qui avait entamé un processus similaire un peu plus tôt.

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  3. shinichi Post author

    Pierre de Ronsard

    Quand vous serez bien vieille

    Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
    Assise auprès du feu, devisant et filant,
    Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
    Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.

    Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
    Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
    Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
    Bénissant votre nom de louange immortelle.

    Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,
    Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
    Vous serez au foyer une vieille accroupie,

    Regrettant mon amour et votre fier dédain.
    Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain ;
    Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

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  4. shinichi Post author

    Joachim du Bellay

    Baiser

    (1542)

    Quand ton col de couleur rose
    Se donne à mon embrassement
    Et ton oeil languit doucement
    D’une paupière à demi close,

    Mon âme se fond du désir
    Dont elle est ardemment pleine
    Et ne peut souffrir à grand’peine
    La force d’un si grand plaisir.

    Puis, quand s’approche de la tienne
    Ma lèvre, et que si près je suis
    Que la fleur recueillir je puis
    De ton haleine ambroisienne,

    Quand le soupir de ces odeurs
    Où nos deux langues qui se jouent
    Moitement folâtrent et nouent,
    Eventent mes douces ardeurs,

    Il me semble être assis à table
    Avec les dieux, tant je suis heureux,
    Et boire à longs traits savoureux
    Leur doux breuvage délectable.

    Si le bien qui au plus grand bien
    Est plus prochain, prendre on me laisse,
    Pourquoi me permets-tu, maîtresse,
    Qu’encore le plus grand soit mien?

    As-tu peur que la jouissance
    D’un si grand heur me fasse dieu?
    Et que sans toi je vole au lieu
    D’éternelle réjouissance?

    Belle, n’aie peur de cela,
    Partout où sera ta demeure,
    Mon ciel, jusqu’à tant que je meure,
    Et mon paradis sera là.

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  5. shinichi Post author

    Rémy Belleau

    Embrasse-moi, mon cœur

    (1565)

    Embrasse-moi, mon cœur, baise-moi, je t’en prie,
    Presse-moi, serre-moi ! À ce coup je me meurs !
    Mais ne me laisse pas en ces douces chaleurs :
    Car c’est à cette fois que je te perds, ma vie.

    Mon ami, je me meurs et mon âme assouvie
    D’amour, de passions, de plaisirs, de douceurs,
    S’enfuit, se perd, s’écoule et va loger ailleurs,
    Car ce baiser larron me l’a vraiment ravie.

    Je pâme ! Mon ami ! mon ami, je suis morte !
    Hé ! ne me baisez plus, au moins de cette sorte.
    C’est ta bouche, mon cœur, qui m’avance la mort.

    Ôte-la donc, m’amour, ôte-la, je me pâme !
    Ôte-la, mon ami, ôte-la, ma chère âme,
    Ou me laisse mourir en ce plaisant effort !

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