Joachim du Bellay
Pierre de Ronsard
Rémy Belleau
Jean-Antoine de Baïf
Étienne Jodelle
Pontus de Tyard
Pelletier du Mans
Nicolas Denisot
Marc-Antoine Muret
Jean Dorat
Guillaume Desautels
Jean Bastier de La Péruse
Jean Nicot – diplomate et philologue français Marguerite de France – fille du roi Henri II et de Catherine de Médicis François Rabelais – un écrivain français humaniste de la Renaissance Dante Alighieri – un poète, écrivain, penseur et homme politique florentin
Giovanni Boccaccio – un écrivain florentin
Francesco Petrarca – un érudit, poète et humaniste florentin
La Pléiade est un groupe de poètes français du xvie siècle, composé notamment de Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Jean-Antoine de Baïf, Étienne Jodelle, Rémy Belleau, Jean Dorat, Jacques Peletier du Mans et Pontus de Tyard. À travers leurs œuvres littéraires et leurs textes théoriques, leur ambition était de renouveler et perfectionner la langue française et de participer à son émancipation du latin. Le but politique, dans le contexte de la Renaissance, était de participer à l’unification de la France par le biais de la langue française, sur le modèle mais aussi en rivalité avec l’italien, qui avait entamé un processus similaire un peu plus tôt.
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, devisant et filant,
Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.
Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.
Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain ;
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Embrasse-moi, mon cœur, baise-moi, je t’en prie,
Presse-moi, serre-moi ! À ce coup je me meurs !
Mais ne me laisse pas en ces douces chaleurs :
Car c’est à cette fois que je te perds, ma vie.
Mon ami, je me meurs et mon âme assouvie
D’amour, de passions, de plaisirs, de douceurs,
S’enfuit, se perd, s’écoule et va loger ailleurs,
Car ce baiser larron me l’a vraiment ravie.
Je pâme ! Mon ami ! mon ami, je suis morte !
Hé ! ne me baisez plus, au moins de cette sorte.
C’est ta bouche, mon cœur, qui m’avance la mort.
Ôte-la donc, m’amour, ôte-la, je me pâme !
Ôte-la, mon ami, ôte-la, ma chère âme,
Ou me laisse mourir en ce plaisant effort !
Joachim du Bellay
Pierre de Ronsard
Rémy Belleau
Jean-Antoine de Baïf
Étienne Jodelle
Pontus de Tyard
Pelletier du Mans
Nicolas Denisot
Marc-Antoine Muret
Jean Dorat
Guillaume Desautels
Jean Bastier de La Péruse
Jean Nicot – diplomate et philologue français
Marguerite de France – fille du roi Henri II et de Catherine de Médicis
François Rabelais – un écrivain français humaniste de la Renaissance
Dante Alighieri – un poète, écrivain, penseur et homme politique florentin
Giovanni Boccaccio – un écrivain florentin
Francesco Petrarca – un érudit, poète et humaniste florentin
Pléiade (xvie siècle)
Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pl%C3%A9iade_(XVIe_si%C3%A8cle)
La Pléiade est un groupe de poètes français du xvie siècle, composé notamment de Pierre de Ronsard, Joachim du Bellay, Jean-Antoine de Baïf, Étienne Jodelle, Rémy Belleau, Jean Dorat, Jacques Peletier du Mans et Pontus de Tyard. À travers leurs œuvres littéraires et leurs textes théoriques, leur ambition était de renouveler et perfectionner la langue française et de participer à son émancipation du latin. Le but politique, dans le contexte de la Renaissance, était de participer à l’unification de la France par le biais de la langue française, sur le modèle mais aussi en rivalité avec l’italien, qui avait entamé un processus similaire un peu plus tôt.
Pierre de Ronsard
Quand vous serez bien vieille
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, devisant et filant,
Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.
Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.
Je serai sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain ;
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Joachim du Bellay
Baiser
(1542)
Quand ton col de couleur rose
Se donne à mon embrassement
Et ton oeil languit doucement
D’une paupière à demi close,
Mon âme se fond du désir
Dont elle est ardemment pleine
Et ne peut souffrir à grand’peine
La force d’un si grand plaisir.
Puis, quand s’approche de la tienne
Ma lèvre, et que si près je suis
Que la fleur recueillir je puis
De ton haleine ambroisienne,
Quand le soupir de ces odeurs
Où nos deux langues qui se jouent
Moitement folâtrent et nouent,
Eventent mes douces ardeurs,
Il me semble être assis à table
Avec les dieux, tant je suis heureux,
Et boire à longs traits savoureux
Leur doux breuvage délectable.
Si le bien qui au plus grand bien
Est plus prochain, prendre on me laisse,
Pourquoi me permets-tu, maîtresse,
Qu’encore le plus grand soit mien?
As-tu peur que la jouissance
D’un si grand heur me fasse dieu?
Et que sans toi je vole au lieu
D’éternelle réjouissance?
Belle, n’aie peur de cela,
Partout où sera ta demeure,
Mon ciel, jusqu’à tant que je meure,
Et mon paradis sera là.
Rémy Belleau
Embrasse-moi, mon cœur
(1565)
Embrasse-moi, mon cœur, baise-moi, je t’en prie,
Presse-moi, serre-moi ! À ce coup je me meurs !
Mais ne me laisse pas en ces douces chaleurs :
Car c’est à cette fois que je te perds, ma vie.
Mon ami, je me meurs et mon âme assouvie
D’amour, de passions, de plaisirs, de douceurs,
S’enfuit, se perd, s’écoule et va loger ailleurs,
Car ce baiser larron me l’a vraiment ravie.
Je pâme ! Mon ami ! mon ami, je suis morte !
Hé ! ne me baisez plus, au moins de cette sorte.
C’est ta bouche, mon cœur, qui m’avance la mort.
Ôte-la donc, m’amour, ôte-la, je me pâme !
Ôte-la, mon ami, ôte-la, ma chère âme,
Ou me laisse mourir en ce plaisant effort !