>Clémentine Deroudille, Joann Sfar

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Qui ne connaît pas Brassens ? Tout le monde a chantonné un jour l’une de ses chansons. L’homme est installé dans la mémoire collective avec l’image parfois consensuelle du père tranquille que l’on chante en famille au coin du feu, celle de l’ami qui nous rassure parce qu’il nous parle d’un monde où les amoureux se bécotent sur les bancs publics, où les croquants vont en ville à cheval, où Margot dégrafe son corsage pour donner la gougoutte à son chat… Quand les chansons sont restées, l’image de l’homme s’est brouillée, adoucie, comme ternie. Il est temps de découvrir que derrière la figure fleurant bon la France d’antan, se cache un individu rare, hautement lettré, fin connaisseur de la poésie française, un grand timide mal à l’aise sur scène, un formidable musicien pétri du swing et amoureux de Charles Trenet, un libertaire qui choisira une voie individuelle plutôt que les combats collectifs, sans renier ses convictions, s’opposant à la guerre, à la morale bien-pensante ou à l’arbitraire de la justice et de la police, une force tranquille, inébranlable dans le tourbillon du succès, qui n’a jamais suivi que sa petite musique intérieure.

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