Emmanuel Macron


Le président Macron et le rabbin Haïm Korsia dans la salle des
fêtes de l’Elysée, 7 décembre 2023

« L’Élysée, ce n’est pas l’endroit où allumer une bougie. J’ai été surpris. Je me demande pourquoi Macron l’a fait, ce n’est pas son rôle »
— Yonathan Arfi

4 thoughts on “Emmanuel Macron

  1. shinichi Post author

    Se tenir à côté des Juifs de France ne nécessitait pas de porter atteinte à la laïcité

    Hanouka à l’Elysée: le président de la République fait scandale

    Céline Pina

    https://www.causeur.fr/hanouka-elysee-emmanuel-macron-se-tenir-a-cote-des-juifs-de-france-ne-necessitait-pas-de-porter-atteinte-a-la-laicite-271352

    Faire allumer par le grand rabbin de France la première bougie de Hanouka dans la cour de l’Élysée. Le symbole se voulait fort. D’autant plus marquant qu’il était destiné à faire oublier le refus d’Emmanuel Macron de participer à la grande marche contre l’antisémitisme, alors que les Juifs subissaient un niveau d’attaques sans précédent. Le problème est que le geste piétine la laïcité sans répondre à la réalité des discriminations et des violences que subissent les Juifs en France. Plutôt que maudire l’obscurité, il vaut mieux allumer une bougie, nul ne saurait être contre. Mais quand on est au pouvoir, les bougies qui font reculer l’obscurantisme sont les actes que l’on pose. Et en la matière, comme dans beaucoup d’autres, la politique d’Emmanuel Macron est illisible.

    Dans un contexte de montée de l’antisémitisme, que le président choisisse un symbole fort pour montrer à quel point les Français de confession juive sont chers à la France, était nécessaire et important. Le contexte politique l’exige. Déjà par le passé, les juifs qui ne représentent que 0,6% des Français, étaient les plus attaqués pour des motifs religieux. En année standard, si l’on ose dire, ils subissent environ 500 actes antireligieux par an, quand ceux-ci sont évalués à 1000 environ pour les chrétiens et 170 pour les musulmans. Par an. Mais depuis le 7 octobre, en deux mois environ c’est plus de 1500 actes anti-juifs qui ont été recensés.

    L’explosion de l’antisémitisme liée au massacre perpétré par le Hamas

    Et ce qui a boosté l’explosion de l’antisémitisme est le massacre atroce perpétré par le Hamas en Israël. Un crime contre l’humanité qui a vu des terroristes surarmés décapiter des bébés, brûler vifs des enfants, violer les femmes, abattre les hommes, torturer des familles entières, profaner des cadavres. Le Hamas s’est comporté en Israël comme les héritiers des nazis et au lieu de susciter l’horreur, cela a abouti à une décompensation antisémite sur notre sol. Une décompensation qui ne concerne pas tout le monde. La violence à l’égard des Juifs et des occidentaux plus largement est relayée à la fois par l’extrême gauche et les islamistes. Mais les Français dans leur ensemble ont compris le message : « après le samedi vient le dimanche ». Ils ont compris qu’ils avaient sur leur sol aussi des rejetons du Hamas. Ils ont payé le prix du sang pour le savoir : la violence islamiste tue chez nous, années après années, et nul n’est à l’abri.

    Le résultat du travail de l’islam politique sur la communauté musulmane en France

    L’explosion de l’antisémitisme lié à l’importation du conflit israëlo-palestinien témoigne du poids de l’islam politique dans la communauté musulmane. Ce travail de réislamisation à mettre au crédit des frères musulmans, se double d’un rejet de l’appartenance à la France et d’un refus de l’intégration. Et il ne concerne pas, hélas, qu’une infime minorité de musulmans. Une étude IFOP et Elmaniya.tv montre que ceux-ci jugent que la laïcité est discriminatoire envers les Musulmans (78%), 65% sont pour le port du voile et il y a un vrai décalage entre cette population et le reste des Français : 50% des Musulmans font primer la religion sur les enseignements de l’école (les élèves devraient pouvoir refuser les cours qui heurtent leurs convictions religieuses) et ils sont trois fois plus nombreux (16% contre 5%) à ne pas condamner totalement l’assassinat du professeur de Français à Arras. Un chiffre qui monte à 31% dans la jeunesse musulmane.

    Ce sondage tord le cou au discours politique sur « l’infime minorité » de musulmans en rupture avec les valeurs de la République. Il témoigne surtout du fait que le travail politique effectué sur cette population par les islamistes fonctionne et qu’il est temps que la République réagisse fermement.

    La laïcité maltraitée

    Que le président de la République veuille dans ce cadre se tenir aux côtés des Juifs de France a du sens, la question est : était-ce la bonne façon de faire ?

    Dans une société fracturée comme la nôtre, où les questions religieuses, instrumentalisées notamment par l’islam politique, prennent une importance mortifère, comment vont réagir les représentants des autres religions à qui on oppose la laïcité pour expliquer que les symboles religieux n’ont pas leur place au sein de la République quand le président en installe un dans la cour de l’Elysée ? Comment comprendre la ligne politique d’un homme qui refuse de participer à une marche contre l’antisémitisme, car il craint de froisser la communauté musulmane en France, et qui dans le même temps fait allumer la première bougie de Hanouka à l’Élysée par le grand rabbin de France ? Quelle est la prochaine étape ? Si une mosquée se fait attaquer ou une femme voilée, bousculer, il fera quoi notre président ? Sacrifier un mouton pour l’Aïd dans le jardin de l’Élysée ?

    « L’Élysée, ce n’est pas l’endroit où allumer une bougie. J’ai été surpris. Je me demande pourquoi Macron l’a fait, ce n’est pas son rôle » regrettait ce matin Yonathan Arfi, le président du Crif, au micro de Jean-Jacques Bourdin.

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  2. shinichi Post author

    Pourquoi Emmanuel Macron touche-t-il tout le monde ? Voici le décryptage d’un sociologue

    par Arnaud LE GALL

    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2023-09-21/pourquoi-emmanuel-macron-touche-t-il-tout-le-monde-voici-le-decryptage-d-un-sociologue-c423f05b-699a-4bb0-b9f1-5fbc1d33f025

    Poser une main sur un bras ou une épaule permet d’instaurer un climat de proximité. Le président Emmanuel Macron est friand de cette approche, quitte à s’affranchir des protocoles, comme mercredi 20 septembre 2023, lors de la visite du roi d’Angleterre, Charles III. Voici ce que cela pourrait signifier, selon l’analyse d’un spécialiste de la communication.

    Un président ne devrait pas faire ça. En tout cas, pas avec le roi d’Angleterre. Mercredi 20 septembre 2023, Emmanuel Macron a fait fi des conseils de l’édition du soir, en présence de Charles III. À plusieurs reprises, il lui a touché le bras, ce que le protocole interdit.

    Cette familiarité n’a pas échappé à la presse anglaise. Plusieurs médias britanniques, dont la BBC, ont pointé la faute du président français : « Don’t touch his majesty » (« Ne touchez pas sa majesté », en français) sauf s’il est à l’initiative de ce geste, ont-ils rappelé. En son temps, Jacques Chirac s’était attiré les mêmes critiques après avoir passé la main dans le dos de la reine Elisabeth II. Le Daily Mail avait alors titré : « Hands Off ! » (Bas les pattes).

    Emmanuel Macron, lui, n’est pas devenu subitement tactile. Il tâte régulièrement ses interlocuteurs. Par le passé, il n’a pas hésité à poser sa main sur la joue du pape François ou à câliner Narendra Modi, le premier ministre indien. Avec Donald Trump, il s’adonnait à des joutes de poignées de main de plusieurs secondes.

    Pour Philippe Breton, professeur émérite de l’université de Strasbourg et auteur de La parole manipulée, cette pratique tient de la stratégie. « On peut toucher quelqu’un sans vouloir manipuler, mais ça fait partie des nombreuses techniques enseignées pour avoir la confiance d’un auditoire. C’est une instrumentalisation du toucher de la relation affective naturelle. »

    Cette proximité permet alors d’instaurer un climat de confiance. Une approche qui a fait ses preuves. « Des travaux en psychologie sociale le montrent. Il y a une efficacité du toucher, mais une efficacité à court terme », prévient le sociologue.

    Un juste milieu

    Le but est de franchir la porte de l’espace privé de la personne, qui peut varier d’un individu à l’autre. Mais il ne faut pas s’aventurer trop loin. « Sinon la personne se raidit », explique celui qui a enseigné l’argumentation à l’Ena, l’École nationale de l’administration, remplacée en 2022 par l’Institut national du service public.

    Pour savoir jusqu’où aller, le toucheur doit notamment prendre en compte la culture du touché. Un Japonais, par exemple, pourrait trouver la manœuvre brutale. « Des variations dont Macron ne semble pas tenir compte. Il se fait parfois rembarrer », note le spécialiste de la communication.

    Charles III, lui, n’a rien laissé paraître. « Il faut rapporter ça à l’interlocuteur. C’est difficile de porter un jugement sur l’attitude de Macron en général. Il faut juger au cas par cas. Parfois, ça fait partie de la relation », explique Philippe Breton.

    « L’égal des grands du monde »

    L’expert juge par ailleurs que l’avantage peut être double. « Il y a l’effet avec la personne, mais aussi vis-à-vis du monde qui regarde l’image. C’est bien joué », reconnaît l’universitaire qui décrypte ainsi le message envoyé : « Je suis l’égal des grands du monde. » Une tactique que le président russe Vladimir Poutine aurait déjouée, en février 2022, en plaçant le président français à l’autre bout d’une longue table. « En le mettant à 15 mètres, il dit “tu n’es pas mon pote et surtout pas mon égal ” », interprète Philippe Breton.

    Selon lui, il faut plonger dans la psyché d’Emmanuel Macron pour tenter d’expliquer cet entêtement pour la tape sur le bras. « Il a quelque chose à prouver. Il n’est pas certain d’être à sa place de président. Il faut qu’il se rassure. Donc il surjoue. Ça renvoie à une faille », propose le sociologue.

    Emmanuel Macron n’est évidemment pas le premier politique à chercher la proximité. Le contact est un vieil outil de campagne. « Quand certaines personnes serrent la main du président, c’est un événement dans leur vie. Chirac était l’artiste de cela. Il serrait des mains à la volée », rappelle Philippe Breton, qui met toutefois en garde les imitateurs : « L’efficacité est liée au fait que vous ne vous rendez pas compte que vous êtes manipulés. » Vous voilà prévenus.

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  3. shinichi Post author

    « Etat de mort cérébrale », « crétin opportuniste », « stupide »… Pourquoi Emmanuel Macron subit-il autant d’attaques personnelles ?

    PUNCHLINE Bolsonaro, Trump, Erdogan… Ces chefs d’Etats ont tous attaqué personnellement Emmanuel Macron. Pourquoi le président français est-il si fréquemment la cible d’insultes sur la scène internationale ?

    par Jean-Loup Delmas

    https://www.20minutes.fr/monde/2663935-20191130-etat-mort-cerebrale-cretin-opportuniste-stupide-pourquoi-emmanuel-macron-subit-autant-attaques-personnelles

    • Vendredi, Recep Tayyip Erdogan s’en est vivement pris à Emmanuel Macron, disant qu’il était « en état de mort cérébrale ».
    • Ce n’est pas la première fois que le président français se fait insulter par des dirigeants internationaux. Donald Trump et Jair Bolsonaro avaient déjà eu leurs piques à destination du chef d’Etat.
    • Pourquoi Emmanuel Macron suscite-t-il autant de critiques ouvertes et personnelles à l’étranger ?

    Vendredi, Recep Tayyip Erdogan, président de la Turquie, s’en est violemment pris à Emmanuel Macron, l’estimant en « état de mort cérébrale ». Une insulte personnelle à l’encontre du président français, qui commence à avoir sa petite collection. Rien qu’en 2019, Donald Trump avait évoqué sa « stupidité » quelques mois plus tôt à propos de l’évocation des taxes Gafam, quand Jair Bolsonaro, président brésilien, se moquait du physique de la Première dame – un ministre brésilien se chargeant de qualifier le leader tricolore de « crétin opportuniste ».

    Mais pourquoi Emmanuel Macron reçoit-il autant de quolibets de la part des autres leaders mondiaux ? Avant de chercher les raisons personnelles, il faut s’attarder sur l’époque et la nouvelle communication politique entre dirigeants, ce que pointe Bruno Cautrès, chercheur CNRS et politique au Cevipof : « Aujourd’hui, le leadership est incarné de manière personnelle, avec des chefs d’Etat utilisant un style très provocateur et se référant à eux plus qu’aux pays. »

    Le camp des progressistes contre celui des conservateurs

    Les attaques ad hominem sont devenues monnaie courante en communication politique, là où elles étaient totalement bannies il y a quelques années, ce qu’étaye Olivier Rouquan, politologue et enseignant-chercheur en sciences politiques : « Avant, le respect et la bienséance étaient les règles du jeu tacite dans les échanges internationaux. Il y a depuis une dégradation de la bonne tenue des discussions, voire plus de discussion du tout. »

    Notamment chez les leaders d’en face, la triplette Erdogan/Bolsonaro/Trump. Mais pourquoi Emmanuel Macron prend-il plus que les autres ? C’est que le président français joue la confrontation, et même l’opposition avec eux. Bruno Cautrès étaye : « Dès le début de son mandat, Emmanuel Macron s’est vu comme le leader des progressistes, et a mis les Trump, Erdogan, Bolsonaro dans le camp d’en face, celui des conservateurs. Sa stature internationale se nourrit de cette binarité. »

    Une posture à double tranchant

    Au-delà de sa volonté d’être un leader, Emmanuel Macron est surtout le seul à faire entendre sa voix. Car qu’il soit imaginaire ou réel, le camp des progressistes manque de répondant, cristallisant d’autant plus les réponses sur le président français, appuie Olivier Rouquan : « C’est le seul à rentrer un peu dans le jeu de la provocation. A nuancer néanmoins, il ne vise jamais les individus – contrairement à ses adversaires. Quand Emmanuel Macron parle de mort cérébrale, il évoque l’Otan, et amène une vraie question sur la table, pas juste une pique. »

    Mais pourquoi prendre une telle posture, s’il en résulte autant d’inconvénients et d’insultes ? « C’est une posture à double tranchant, mais cela a ses avantages. Cela lui donne une vraie carrure internationale, il fait le buzz et rejoint les figures incontournables de la politique mondiale », note le politologue. Qui rappelle qu’Emmanuel Macron ne fait que s’inscrire dans un courant classique de la France depuis de Gaulle : celle d’une trublionne internationale.

    Un héroïsme centré sur lui-même

    Ce rôle, il énerve. Car Emmanuel Macron est loin d’être une victime martyre endossant le rôle de punching-ball pour défendre le progressisme. Les coups, il les donne aussi. « Il n’hésite pas à exprimer son avis sur tout et à se mêler de la politique intérieure des autres nations, ce qui a forcément le don d’irriter », rappelle Bruno Cautrès. Notamment Jair Bolsonaro, qui reprochait à la France de faire de l’ingérence au Brésil en commentant trop vivement à son goût les incendies de la forêt amazonienne, et en parlant d’intervenir.

    Cette stature que se donne Macron explique également en partie l’animosité qu’il reçoit, comme le précise le chercheur du CNRS : « Il est dans une posture volontariste, un peu péremptoire, avec un héroïsme centré sur lui-même. Il représente l’arrogance à la française que les autres pays aiment bien nous attribuer, ce côté donneur de leçons expliquant aux autres ce qu’ils devraient penser sur leurs propres problèmes. Il n’a de cesse de parler à ses sympathisants, et qu’à eux, ce qui irrite encore plus ceux n’étant pas d’accord avec ses idées. »

    Boxeur dans la cour des grands

    Coups donnés, coups subis, Emmanuel Macron enfile la tenue du boxeur sur la scène internationale, quitte à déplaire, même au sein de ses alliés. Olivier Rouquan prend l’exemple allemand : « Outre-Rhin, on peut juger inopportun l’égotisme et la mise en avant du président français, qui entraîne toute l’Europe avec lui. Il se rêve en leader chez les progressistes, mais est-ce que tous les progressistes veulent qu’il prenne la barre ? C’est loin d’être sûr… »

    Au-delà des divisions internes et de l’égocentrisme dont le président risque d’être affublé, restera à déterminer si cette politique de coups porte ses fruits : « Il faut assurément de la dureté et la fermeté en diplomatie, note Olivier Rouquan. Mais elles n’ont pas forcément à être médiatisées. Personne ne pensera que les piques envoyées entre Macron et Erdogan faciliteront le dossier de l’intervention turque en Syrie. C’est même l’inverse… »

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  4. shinichi Post author

    (sk)

    マクロン大統領がエリゼ宮にラビを招き、エリゼ宮の庭でハヌーカ キャンドルに火を灯す。

    必要のないことをして人気をあげようとしても、ことはそう簡単ではない。

    もしモスクが攻撃されたり、ベールをかぶった女性が押し回されたりしたら、
    大統領はエリゼ宮の庭でイードのために羊を犠牲にするのだろうか?

    2023年に大統領を演じるのは、容易ではない。

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